Archives mensuelles : mai 2020

Les hauteurs de couches

En impression 3d, comme dans beaucoup d’autres domaines, on peut sélectionner différentes qualités de travail allant de la qualité brouillon à la qualité fine. En ce qui nous concerne, la notion de qualité concerne la hauteur de couche. Elle n’impactera pas nos résolutions sur l’axe X ni sur l’axe Y, mais seulement sur l’axe Z (vertical).

Pour illustrer cet article, j’ai imprimé le même objet, un casque de Storm Trooper, dans trois résolutions différentes :

Hauteur de couche

En 0,1 mm par couche, la première impression à gauche.  La durée d’impression estimée était de 3h42 (4h45 après chauffage en réalité). La quantité de filament prévue était de 19 g, soit 6,43 m.

En 0,2 mm par couche, l’impression du milieu. La durée d’impression estimée était de 1h50 (2h21 après chauffage en réalité). La quantité de filament prévue était de 19 g, soit 6,35 m.

En 0,3 mm par couche, l’impression de droite. La durée d’impression estimée était de 1h15 (1h35 après chauffage en réalité). La quantité de filament prévue était de 19 g, soit 6,43 m.

On constate que la qualité impacte grandement la durée d’impression. Il se trouve que c’est exactement ce que l’on lui demande. Elle n’impacte en revanche quasiment pas la quantité de matière. Le peu de changement que la qualité applique à la géométrie de la pièce va éventuellement altérer la façon dont votre slicer va générer ses supports. C’est la petite différence de longueur de filament que l’on constate ici sur l’impression en 0,2 mm par couche.

Les différences de qualités seront bien plus visibles sur des pièces aux formes organiques, comme ici. Et moins sur les formes techniques, riches en surfaces planes. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi un objet aux formes organiques. Le sommet du casque en étant l’exemple même.

Sur l’impression de droite, à l’œil nu, on constate même que l’imprimante n’a pas réussi à refermer l’intégralité du casque. Il reste des interstices entre certaines couches.

À noter que la hauteur de couche ne doit pas dépasser 80% du diamètre de la buse. Avec une buse de 0,4 mm de diamètre, cela donne 0,32 mm de hauteur maximum. Cela dit, on peut échanger sa buse contre une de plus grand diamètre. Plus d’informations sur l’article Tout sur les buses de diamètre différent, du site Filament-ABS.

Prenez soin de vos bobines

Cela fait quelques années maintenant que j’imprime en 3D, et je profite d’un arrivage de nouvelles bobines en cette période de dé-confinement pour vous parler des mesures que j’emploie pour les conserver au mieux.

Lorsque vous recevez une bobine de filament d’impression neuve, le filament de cette bobine doit être aligné (aucun fil ne passe par dessus un autre), idéalement réparti (chaque couche forme une ligne droite, perpendiculaire aux disques de la bobine), sous vide (où au pire, dans une poche étanche), et avec un sachet de dessicant.

Les deux premiers points montrent que votre fabricant a utilisé un enrouleur professionnel, qui gère correctement le filament pendant l’enroulement. Les deux suivants montrent qu’il a du bon sens, qu’il respecte ses clients, et souhaite que son produit soit conservé dans de bonnes conditions.

L’emballage sous vide est le meilleur pour garantir la longue conservation du filament avant sa vente. Mais le sachet refermable (façon sac congélation) est le meilleur moyen de conservation chez vous, après l’achat. Toujours accompagné de son sachet de dessicant.

Je précise ici que je n’imprime qu’en PLA. Ces mesures doivent s’appliquer aux autres matériaux, mais n’hésitez pas à me corriger ou me compléter si j’oublie des choses qui ne concerneraient que l’ABS, le PETG, le PA, etc. Vous pourrez pousser le sujet en lisant Etude de la conservation des filaments pour impression 3D de chez Maker Shop.

Quand je reçois une bobine, disais-je, je commence par découper proprement son sachet sous vide, que je conserve précieusement avec son sachet de dessicant. J’installe la bobine et j’imprime une agrafe. S’il s’agit d’un nouveau filament, j’imprime aussi un médaillon afin d’avoir toujours un échantillon à portée de main avec la marque et le modèle. Enfin si son emballage est neutre, j’imprime un second médaillon que je colle sur la boîte avec de l’adhésif double-face.

Médaillon et agrafeBoîtes de filament

Quand je range un filament, je retire précautionneusement le filament en empêchant la bobine de se détendre. Je le coupe à 45° au dessus du bourrelet créé par  le corps de chauffe afin d’en faciliter l’insertion la prochaine fois. Je rembobine proprement ce qui était déroulé et l’agrafe à l’intérieur d’un des disques de la bobine, le plus tendu possible. Je range la bobine dans la poche plastique qui contient le sachet de dessicant. Je range le tout dans le carton, que je stocke verticalement.

Lorsque je me débarrasse d’une bobine vide, en plus de veiller à quel déchet part vers quelle filiale de retraitement, je conserve quelques poches plastiques avec leur sachet de dessicant au cas où je teste un fabricant qui ne fasse pas les choses dans les normes, me permettant ainsi d’emballer plus proprement une bobine neuve. Je fais de même avec quelques cartons d’emballages neutres.