Cela fait quelques années maintenant que j’imprime en 3D, et je profite d’un arrivage de nouvelles bobines en cette période de dé-confinement pour vous parler des mesures que j’emploie pour les conserver au mieux.
Lorsque vous recevez une bobine de filament d’impression neuve, le filament de cette bobine doit être aligné (aucun fil ne passe par dessus un autre), idéalement réparti (chaque couche forme une ligne droite, perpendiculaire aux disques de la bobine), sous vide (où au pire, dans une poche étanche), et avec un sachet de dessicant.
Les deux premiers points montrent que votre fabricant a utilisé un enrouleur professionnel, qui gère correctement le filament pendant l’enroulement. Les deux suivants montrent qu’il a du bon sens, qu’il respecte ses clients, et souhaite que son produit soit conservé dans de bonnes conditions.
L’emballage sous vide est le meilleur pour garantir la longue conservation du filament avant sa vente. Mais le sachet refermable (façon sac congélation) est le meilleur moyen de conservation chez vous, après l’achat. Toujours accompagné de son sachet de dessicant.
Je précise ici que je n’imprime qu’en PLA. Ces mesures doivent s’appliquer aux autres matériaux, mais n’hésitez pas à me corriger ou me compléter si j’oublie des choses qui ne concerneraient que l’ABS, le PETG, le PA, etc. Vous pourrez pousser le sujet en lisant Etude de la conservation des filaments pour impression 3D de chez Maker Shop.
Quand je reçois une bobine, disais-je, je commence par découper proprement son sachet sous vide, que je conserve précieusement avec son sachet de dessicant. J’installe la bobine et j’imprime une agrafe. S’il s’agit d’un nouveau filament, j’imprime aussi un médaillon afin d’avoir toujours un échantillon à portée de main avec la marque et le modèle. Enfin si son emballage est neutre, j’imprime un second médaillon que je colle sur la boîte avec de l’adhésif double-face.
Quand je range un filament, je retire précautionneusement le filament en empêchant la bobine de se détendre. Je le coupe à 45° au dessus du bourrelet créé par le corps de chauffe afin d’en faciliter l’insertion la prochaine fois. Je rembobine proprement ce qui était déroulé et l’agrafe à l’intérieur d’un des disques de la bobine, le plus tendu possible. Je range la bobine dans la poche plastique qui contient le sachet de dessicant. Je range le tout dans le carton, que je stocke verticalement.
Lorsque je me débarrasse d’une bobine vide, en plus de veiller à quel déchet part vers quelle filiale de retraitement, je conserve quelques poches plastiques avec leur sachet de dessicant au cas où je teste un fabricant qui ne fasse pas les choses dans les normes, me permettant ainsi d’emballer plus proprement une bobine neuve. Je fais de même avec quelques cartons d’emballages neutres.